Récit de vie

Garder la mémoire

Le récit de vie est partout, nous l’étudions à l’école, et il orne les étagères des librairies et bibliothèques. Nous en entendons à chaque repas de famille, et nous en contons à notre tour plus souvent que nous le croyons.

Ce qui compte comme un récit de vie

Il y a plusieurs textes qui s’apparentent à ce genre. Nous pensons naturellement à la biographie, mais elle n’est pas seule. Le récit de vie ne traite pas nécessairement de toute une vie. Il s’agit simplement d’une période dont l’importance est déterminée par son héro·ïne. Un voyage, une journée décisive, un tournant. Tous méritent leur place, au sein d’une biographie, ou dans une œuvre indépendante.

Pourquoi demander un récit de vie

Vous avez peut-être déjà vécu la déception d’un spectacle qui se finit. Quand vous y êtes, l’énergie de la salle, ce qui se passe sur scène, un tout qui vous transporte. Puis le rideau tombe et quelques mois, quelques années plus tard, vous retrouvez photos et vidéos du moment. Seulement ces supports ne font pas hommage à ce que vous avez vu. Il manque les cris d’encouragement, et simplement cette atmosphère propre au moment. Je ne dis pas qu’un texte peut remplacer la réalité, le souvenir, mais de par sa qualité descriptive il peut conserver bien plus qu’une image, qu’un angle unique, qu’un son médiocre. Alors, pourquoi pas ? Immortaliser une soirée, partager un chemin, transmettre ses idées, le récit de vie peut faire tout ça avec brio.

Ce que je préfère dans ce genre

Il y a deux choses que j’aime avec les récits de vie, la première est l’ancrage dans la réalité. Trouver l’extraordinaire dans le mondain, et en faire quelque chose de grand. Nous oublions facilement que malgré ce qui ne tourne pas rond, le beau est à chaque coin de rue. Rien de mieux que le vécu d’une personne pour le comprendre.

La deuxième chose est la narration. Plus précisément la fiabilité de la narration. Nous voulons tous être objectifs, surtout quand il s’agit de relater la vérité, mais c’est impossible. Et ça aussi, c’est beau. Les narrateur·rices qui ne sont pas tout à fait fiables, convaincu·es d’avoir raison, et qui n’offrent qu’un seul angle d’étude, sûrement le plus important, sont fascinant·es. C’est une merveilleuse façon de coucher sur papier une vision unique et propre à son héro·ïne.

Biographes, écrivain·es, ce n’est pas ça qui manque, et si vous pensez qu’un chapitre de votre vie, ou bien votre vie toute entière, mérite d’être précieusement conservée, vous avez raison.